26 septembre 2017 à 23:57

Alexandre GO : « On ne doit pas redescendre en-dessous d’un certain niveau d’exigence »

L’Après-Match - N1…
. 3e journée : contre US Créteil (35-33)

 

Alexandre GO : 
« On ne doit pas redescendre en-dessous d’un certain niveau d’exigence »

 

Pour sa sixième saison au club, le jeune marié est plus qu’un capitaine. Du titre de vice-champion de N1 à la redescente immédiate de Proligue, Capt’ain Go a vécu deux années difficiles à Saint-Gratien avec ses hommes. Pour autant, motivé comme l’ensemble du groupe, il a survécu à une saison professionnelle qui aurait pu faire exploser l’équipe, mais qui l’a relancée vers un défi de taille : répondre à l’exigence de la N1 et retrouver un jour le milieu professionnel avec un nouveau projet motivant appelé Élite Val d’Oise Handball, en association avec le club de Franconville. Nouvelle étape face à Créteil et 3e victoire pour une saison qui démarre de la meilleure des manières, mais qui devra rester sur le même tempo avec un groupe au top. Prochaine cible, le CO Vernouillet à l’extérieur, leader devant Angers et l’Élite, les trois clubs invaincus de cette Poule 1 !


• Frédéric Thoos (EVOH) : 3e match et 3e victoire. D’un point de vue comptable, c’est une bonne chose déjà.
Alexandre Go : Oui, trois victoires, dont deux à domicile, une à Franconville et une à Saint-Gratien, cela nous permet de prendre du plaisir et d’en faire profiter tout le monde. Sur l’aspect comptable et le lancement de la saison, on est content.

• Trois matches et trois scénarios différents. Cette fois, vous avez su rester devant, mais vous avez cédé en fin de match par des fautes défensives, alors que l’écart aurait dû bien plus grand que ces deux buts…
Notre fin de match, les 5-6 dernières minutes, ne reflètent pas le rapport de force qui était en notre faveur. Normalement, ce sont les jeunes équipes qui font ça. C’est regrettable. On s’en veut pour ça. Mais sur le contenu du match, y’a pas photo. On gagnait les duels en défense. En attaque, on trouvait des solutions franches. On a eu des pertes de balles en attaque notamment en première mi-temps, qui ont fait que le match est resté serré longtemps. Sur l’ensemble, on a fait ce que l’on avait à faire, sauf sur la fin où on a manqué de concentration et on s’en veut. Cela ne se reproduira pas.

• On a aussi retrouvé du jeu rapide.
Et pourtant on avait en face de nous une équipe très jeune avec des qualités sur grand espace. On a réussi à les mettre en difficulté. C’est notre marque de fabrique. On est fort là-dessus et on va encore s’appuyer dessus cette saison.

• 3e match, 3e opposition différente, 3e équipe qui propose encore autre chose dans ce championnat…
On va à Saintes contre une équipe euphorique invaincue depuis deux ans et demi chez elle et qui a cassé le rythme. On est allé chercher le match avec nos tripes à la dernière seconde. Ensuite, on reçoit Pau Nousty, une équipe habituée à la N1, rugueuse et très expérimentée. Et on a fait le métier en proposant une très belle deuxième mi-temps. Et là, contre Créteil, on a été au-dessus sur quasiment l’ensemble du match. Et on manque un peu d’exigence et de concentration sur la fin. On a vécu trois matches totalement différents.

• Deux adversaires de haut niveau arrivent, avec un match à Vernouillet, leader et invaincu comme Angers et l’Élite Val d’Oise Handball, 3e, avant la réception de Bruges…
On attaque déjà une des deux grosses équipes de la N1, avec Angers. Je ne sais pas encore où nous situer. Donc je ne nous mets pas dedans. Mais jouer à Vernouillet est une très bonne chose. On est pressé d’avoir ce match ! Après, on va avoir Bruges avec de belles individualités que l’on connaît très bien (le club de Symon Queva et Mamad Faye, anciens Diables Rouges). On va faire le point après Vernouillet déjà. On préfère jouer ce genre de match, très dur, contre des joueurs expérimentés. On aura un visage beaucoup intéressant je pense.

• Au bout de trois matches, la redescente de Proligue et le redémarrage en N1, avec tout ce que cela implique dans le jeu et le reste, sont digérés ?
Un joueur n’oublie pas une saison comme celle que l’on vient de passer. Obligatoirement, les joueurs sont marqués. Maintenant, on est concentré sur la suite et on s’aperçoit de tout ce que nous a apporté la saison dernière. Quand on est concentré sur notre jeu, à mettre de l’impact et le rythme que l’on a connu toute la saison dernière, on est au-dessus des équipes que l’on a jouées jusqu’à présent. Cela nous a servi. Et on voit le delta. Mais quand on se relâche, on devient une équipe banale. Par contre, je préfère préciser, que, quand on joue notre jeu, on est une très très bonne équipe de N1. C’est essentiellement par rapport à l’enrichissement de notre saison passée.

• Entre ce que l’on vu l’an passé et ce que l’on voit pour le moment, on vous sent légèrement en-dessous des équipes de l’an passé et légèrement au-dessus des équipes de cette saison… 
Et encore, en fin de saison dernière, on rivalisait et on avait mûri dans beaucoup de compartiments du jeu. On est dans la continuité tout en gardant en tête qu’une saison avec aussi peu de victoires que l’an passé, ça marque forcément les esprits. Par contre, quand on est focalisé sur nous-mêmes, il faudra venir nous chercher ! Quand on est impliqué en défense, en attaque et sur le grand espace, c’est compliqué de nous battre. On l’a vu pendant 45 minutes contre Créteil.

• On a vu sur ce 3e match des joueurs énervés de se faire reprendre, mais aussi se motiver et s’encourager quand tout roulait. Cela signifie qu’il y a une grosse envie de bien faire dans ce groupe !
Il n’y a que des gros caractères dans cette équipe. Que des gros rageux qui n’aiment que gagner. Quand on sent que collectivement ce que l’on fait n’est pas digne de nous et que cela ne nous permet pas de gagner, ça ne saoule. On est énervé contre nous-mêmes. On sait que l’on a bâclé le travail. On est conscient de notre mauvais fin de match contre Créteil, par exemple. C’est ça qui fait que l’on est énervé. Ce n’est pas par le fait qu’untel ou untel a raté un shoot. On aime être bon, que notre équipe soit bonne et belle à voir jouer. Ce que les gens gardent en tête, malheureusement, c’est souvent la fin des matches. Cette fin-là (contre Créteil) ne reflète pas notre proposition depuis trois journées, ni la vraie valeur de cette équipe. C’est pour cela que parfois, on s’énerve.

• Cela vous donne des pistes de travail pour les semaines à venir…
Oui. On doit gagner en concentration, en sérénité et en détermination. On doit avoir un niveau d’exigence en-dessous duquel on ne doit pas redescendre. Face à Pau, on a presque fait un match plein. C’était un bon match et un vrai partage avec les supporters, sur le terrain et entre nous. Là, il manque un truc qu’on a laissé filer. Comme on est perfectionniste, ça nous saoule. On va régler ça dès les prochains entraînements et les matches, en étant notamment un peu plus rigoureux défensivement, individuellement et collectivement.

• On sent qu’il y a une très belle ambiance dans ce groupe. Ça gueule, ça rigole, ça chambre, ça joue, ça vit… 
Oui, sinon, l’an passé, le groupe aurait explosé au bout de peu de temps. Et là, il aurait aussi explosé, car on repart avec un groupe qui a été touché par rapport à l’an passé justement. C’est un gage de confiance envers chaque membre de cette équipe. Tout le monde a confiance en tout le monde. Le seul souci, c’est que l’on a tous un gros caractère. Vous ne le voyez pas forcément, mais c’est notre force et on a envie d’être bon pour les autres. Quand on fait de la merde, notre prestation nous saoule, parce que l’on ne peut pas apporter au reste du groupe. Les supporters verront parfois des gestes d’énervement, car on n’aime pas ne pas être utile au reste du groupe. On s’appuie sur ça. Le groupe vit bien. On est dans une reconstruction motivante et ambitieuse de la part des deux clubs qui unissent leurs forces au travers d’un projet dans lequel on se reconnaît tous. On est au début de l’histoire. Trois matches, trois victoires, mais aucune ne sera facile. Il faut garder les bonnes choses et travailler ce qui a été moins bon. Les voyants sont au vert. On va continuer comme ça.

• Cela va aller très vite dans une formule championnat courte, avec une première phase à 14 matches seulement…
Oui, c’est inédit pour nous aussi. On le découvre, mais on s’en fout un peu. On est dans la même mentalité que les années précédentes. On veut gagner tous nos matches. On ne les gagnera peut-être pas tous, mais on fera tout pour. On se concentre sur nous et on donne tout !


Interview réalisée par Frédéric Thoos (EVOH)


. Prochain match de l’Élite Val d’Oise Handball (N1)…
- 4e journée, le samedi 30 septembre à Vernouillet (20.45, Palais des sports de Dreux)

. Déjà joués…
- 1 : à US Saintes Handball, 27-26
- 2 : contre Pau Nousty Sports, 32-28
- 3 : contre US Créteil Handball, 35-33.

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